
Sélection la plus influente sur le continent, le Maroc va essayer de réparer son erreur lors de la Coupe du Monde 2018. Édition durant laquelle le Maroc finissait dernier de son groupe, derrière le Portugal, l’Espagne ou encore l’Iran. Un échec qui n’enlève rien à la qualité de jeu proposée. Ce sera là tout le travail lors de cette édition, il faudra que les résultats soient à la hauteur des prestations fournies.
A la recherche de continuité
La continuité est le terme exact pour décrire cette sélection. Avant 2018, ils n’avaient plus atteint les phases de poules de la coupe du monde depuis 1998. On peut même rajouter que sur le plan continental, ils n’ont pas dépassé les quarts de finale depuis 2004 (finalistes lors de cette édition). Ce n’est que la deuxième fois dans histoire qu’ils participeront à deux éditions successives de Coupe du Monde, les joueurs ont donc une chance unique. Tous les cadres ont participé à l’édition précédente, de ce fait, finies les appréhensions et la peur, les joueurs savent déjà à quoi s’attendre et comment rentrer dans la compétition.
Le Maroc possède un effectif complet et une équipe type presque définie. Contrairement à certaines sélections Africaines comme le Sénégal ou le Cameroun, les lions de l’atlas possèdent un milieu de terrain technique et très créatif, tout comme des latéraux offensifs et des ailiers percutants. L’équipe est donc portée vers l’offensive en jouant avec un bloc médian et en pressant haut. Défensivement des largesses défensives sont encore présentes en attestent les résultats de leurs derniers matchs lors desquels ils n’ont réussi qu’une seule fois à garder leurs cages inviolées contre le Libéria (équipe de très faible qualité). Un parti pris qui va dans le sens du spectacle, mais sera-t-il efficace dans une compétition où la moindre défaillance est punie par un but ? Un bloc plus compact serait à mon avis un meilleur choix plus logique ou alors de rajouter un profil plus défensif au milieu du terrain puisque plus le match avancera moins les joueurs de couloir seront enclins à faire les efforts défensifs.
Ziyech l’élément déterminant
Le 12 décembre 2022 marque le retour d’Hakim Ziyech en sélection. Après avoir pris sa retraite internationale à la suite de désaccords avec l’ancien sélectionneur Vahid Halilhodzic, il décida de revenir à la suite du licenciement de ce dernier. Même s’il joue très peu en club, le milieu offensif pourra apporter par sa qualité de technique. En effet, si à gauche Sofiane Boufal s’illustre par ses qualités de percussions et d’élimination balle au pied, Ziyech lui montre une excellente science du déplacement mais aussi une qualité de passe de classe internationale. Il apporte donc quelque chose de différent mais en plus est parfait pour combiner avec Achraf Hakimi qui est l’un des meilleurs latéral droit du monde. Le rôle de leader offensif lui sera donc logiquement confié pour essayer de déjouer les défenses des autres équipes du groupe.
Un groupe à dynamiques variables
La Belgique fait office de favori du groupe de par la qualité de l’effectif. Il s’agit cependant d’une période déterminante pour la sélection. En effet, on est sur un entre-deux entre une ancienne génération vieillissante (Hazard, De Bruyne, Alderweireld, vertonghen) et une nouvelle génération moins talentueuse que la précédente (Openda, Onana, Theate). La transition n’a pas pu se faire puisqu’entre ces deux générations, les joueurs ont eu du mal à performer en club. De ce fait on se retrouve avec des joueurs trop vieux qui sous performent en club et des jeunes joueurs sans grosses expériences mais qui à l’inverse performent en club. Le sélectionneur misant sur le statut plutôt que sur le niveau réel se met une balle dans le pied puisque défensivement c’est très friable et il manque du poids offensivement. Malgré toutes ces défaillances, il est fort probable que les diables rouges finissent premier de leur groupe.
La Croatie aurait pu être dans la même situation que la Belgique mais le sélectionneur lui a décidé de miser sur la jeunesse. Si le milieu de terrain est très expérimenté (Modric, Brozovic, Kovacic), la défense est elle très jeune et donc peut potentiellement faire plus d’erreurs. Le pari semble risqué mais avec un milieu aussi dominant le risque est à prendre. L’équipe cherchera à avoir la possession et donc à jouer plus haut. Avoir une défense centrale plus vielle serait suicidaire vu l’espace qu’il y aura dans le dos de celle-ci. Ils seront donc très durs à battre.
Il reste donc le Canada. Ne vous fiez pas aux apparences, cette sélection peut-être une des surprises de cette coupe du monde. Elle est en effet portée par son duo d’attaquants David-Larin (ayant fini respectivement premier et second meilleur buteur des qualifications nord-américaines de la coupe du monde) mais surtout par l’infatigable Alphonso Davies, cadre du Bayern. Une équipe jouant attrayante qui a fini première des qualifications de sa zone devant le Mexique et les États-Unis. Ce ne serait pas étonnant de les voir sortir du groupe en compagnie de la Belgique.
Finalement, j’espère que le Maroc me montrera que j’ai tord en sortant ces équipes du groupe. Il leur faudra beaucoup d’ingrédients, en commençant par une solidité défensive. Réussir son premier match sera primordial pour le Maroc mais ce sera face à l’un des pires adversaires possibles pour un début de compétition, la Croatie de Modric.
Pronostique : 3ème
Gaetan