Le Libéria ou la République du Libéria est un pays situé en Afrique de l’Ouest, avec pour capitale la ville de Monrovia. À sa tête se trouve le récent président Joseph Boakai. Le pays a une superficie d’environ 11 000 000 d’hectares et l’anglais est la langue officielle.
Bien qu’on entende parler des personnes venant du Libéria de part et d’autre, il est très rare qu’une personne puisse imaginer l’histoire de ce pays en Europe en tant que telle, au lieu des références récurrentes à George Weah, joueur libérien ayant remporté un Ballon d’Or, qui est ensuite devenu président. Quoiqu’il soit un exemple pour le peuple libérien, un grand bagage historique l’accompagne.
L’histoire commence en 1816 avec la création de la Société de Colonisation Américaine (American Colonization Society) qui vise à faciliter le retour des anciens esclaves afro-américains qui n’avaient pas leur place dans la société américaine sur le sol africain. Ils ont été installés dans l’actuelle capitale, Monrovia qui a été nommée ainsi en l’honneur du président américain James Monroe (1817-1825) en 1822. C’est ainsi que le Libéria est devenu le premier État constitutionnel indépendant d’Afrique, présentant des similitudes avec les États-Unis, le 26 juillet 1847.
Évidemment, les terres n’étaient pas inoccupées, des autochtones y résidaient. Cependant, ils se sont retrouvés isolés et ne disposaient d’aucun droit politique et territorial, qui étaient réservés exclusivement aux Américains, même s’ils étaient les premiers habitants. Cependant, cela n’a pas été sans contestations, non seulement les populations locales, mais aussi les États européens ont également exprimé leur désaccord envers les Libériens pendant la seconde moitié du 19e siècle. Ce qui mena la Grande-Bretagne, la France et les États-Unis à conclure des accords entre 1892 et 1911.
Bien que des accords aient été conclus, les autochtones restent toujours privés de droits. Notamment à l’accès à l’éducation et sont contraints de travailler pour renforcer l’économie du Libéria grâce à la production de caoutchouc. Une première revendication a eu lieu en 1931, ce qui conduit au renversement du gouvernement et à la création d’un nouveau. Cependant les indigènes n’obtiennent toujours pas le droit de vote. Ce qui leur donne l’impression d’être considérés comme des citoyens secondaires.
Ce n’est qu’à partir de mai 1943 que le pouvoir politique commence à se partager entre les deux populations, après l’élection du président William Vacanarat Shadrach Tubman. Il met en place un système éducatif scolaire pour tous en anglais. Mais seulement 25% des autochtones sont alphabétes contre 95% des Américano-Libériens. Il y a également un manque d’infrastructures.
C’est alors qu’il établit un plan pour l’instauration de nouvelles infrastructures et ainsi améliorer le Libéria.
Le président Tolbert le précède en 1971 mais empire la situation, ce qui entraina son assassinat en 1980 et un coup d’État permettant la fin du contrôle de la minorité sur la majorité par le sergent Samuel K. Doe. Mais ce dernier s’approprie tous les pouvoirs et détruit la constitution de 1847. Ce qui provoque le début de la guerre civile du Libéria. Elle durera 14 ans à partir de décembre 1989 lorsqu’un groupe armé de rebelle mené par Charles Taylor se déchaine dans tout le pays à l’exception de la capitale. Tous les habitants prennent la fuite vers les pays limitrophes voire l’Europe ou les États-Unis par le ferry faisant intervenir l’ECOWAS (Monitoring Group : Economic Community of West African States) et aidé aussi de l’ONU. Ce qui laisse la victoire au chef de guerre Taylor qui devient par la suite président le 19 juillet 1997. Plus de 200 000 personnes sont tuées et un quart de la population est obligée d’aller se réfugier.
En 1999, la guerre civile se poursuit par la confrontation entre les rebelles LURD de l’ECOWAS et du MODELentrainant l’exil de Charles Taylor. Ce qui ne le dérange pas vraiment parce qu’il emporte avec lui la quasi-totalité des richesses du Libéria et les contrôles du Nigeria.
Le 19 septembre 2003 marque la fin des guerres et le Libéria devient un pays plus stable qui recommence à croître correctement. Ellen Johnson Sirleaf, détentrice du prix Nobel de la paix est élue présidente le 16 janvier 2006. Elle devient la première femme africaine à la présidence. Au cours de ses deux mandats, elle établit un gouvernement pour maintenir la paix en restaurant les infrastructures du pays, la cessation du contrôle économique sur le diamant, en sécurisant d’avantage le Libéria et instaurant des droits dans tout le pays pour les deux populations. À l’arrivée du virus Ebola, elle fait tout pour combattre le virus pour sa patrie faisant appel aux pays alliés et allant même jusqu’à priver les ministres de leurs fonctions s’ils refusaient de trouver des solutions de remèdes.
George Weah reprend le pouvoir en 2018 et s’investit pour l’éducation, la diminution de la pauvreté et à la citoyenneté pour tous jusqu’en janvier 2024. Actuellement, le Libéria compte plus de 30 ethnies, parlant généralement le pidgin (dérivée de l’anglais), le kpéllé,le bassa et le krou.
Keith Sherman.
