Je me souviens qu’avant mon départ du Cameroun, âgée de neuf ans, je venais tout juste d’être initiée aux cours d’histoire. De nature curieuse, je fis vite passionnée par les récits de mon professeur, sur les colons portugais débarquant par la rivière Wouri en la nommant Rio dos Camarões (la Rivière des Crevettes). Une année plus tard, je me retrouvais dans une classe en France, où j’écoutais les exploits de Attila le Hun contre la rome occidental.
De ma terre natale à mon pays d’adoptions, mon esprit ne fut que nourrit par les histoires de
personnages qui me sont en tous points étrangés, et qui ont soit un ascendant sur tout ce que je représente, soit accompli les plus grands exploits.
Aujourd’hui plus de dix ans plus tard, je me questionne sur la portée de ces expériences. N’a-t-on pas nous aussi de grands personnages ayant accompli de grands exploits,ayant eu l’ascendant sur l’Homme occidental? N’a-t-on pas aussi une histoire autre que la colonisation
et la traite négrière à apprendre à nos enfants? Notre existence et évolution se définirait-elle seulement sur la base de la colonisation? Avons nous une histoire qui nous ai propre ou
sommes nous la somme d’un culte occidental exacerbé, qui nous ferait quitter femmes et enfants pour une terre meilleure, comme si nos sols étaient infertiles? Dans cet article, nous n’allons pas créer un mouvement “Alkebulan history matter”, non,
mais nous allons essayer de nous pencher sur la question du néo-colonialisme, et sur l’emprise post-coloniale des populations d’Afriques subsahariennes de part les finances,
l’éducation, le développement durable et l’histoire. Continuer de lire Néocolonialisme, auto colonialisme, existe-t-il une issue de secours à l’état de tutelle de l’Afrique ?