Aujourd’hui, nous allons parler de la grande Wangari Muta Maathai, biologiste, professeure d’anatomie en médecine vétérinaire et militante politique et écologiste. Cette femme, originaire du Kenya, a été la première femme noire africaine à recevoir le prix Nobel de la paix en 2004 « pour sa contribution au développement durable, à la démocratie et à la paix ».
Wangari Maathai est née le 1er avril 1940 à Nyeri au Kenya. Sa famille est issue de l’ethnie kuyuku qui vivait principalement de l’agriculture. Cette ethnie transmettait l’importance du respect de la terre, de l’eau et de la nature. Elle effectue ses études secondaires au Collège Sainte-Cécile et au lycée de filles Loreto. Ensuite, elle obtient une bourse mise en place par Tom Mboya et John F. Kennedy qui permet à des jeunes étudiants africains tels que Barack Obama Sr. d’aller étudier en Amérique. Elle obtient sa licence de Biologie au « Mount Saint Scholastica College » et devient simultanément la première femme d’Afrique de l’Est à en obtenir une. Suite à cela, elle obtient son master de biologie à l’université de Pittsburgh, en Pennsylvanie. Elle obtient son doctorat à l’Université du Munich en 1971 et devient, par ce fait, la première femme d’Afrique de l’Est à l’avoir.
En 1977, elle fonde avec le Conseil National des Femmes du Kenya l’organisation « The Green Belt Movement » (le mouvement de la ceinture verte) dont le but est d’améliorer les moyens de subsistance et de conserver l’environnement. Cette initiative est née grâce aux nécessités des femmes kényanes qui craignaient le fait que les ruisseaux de leurs régions soient en plein assèchement, que leurs réserves de nourriture diminuent et qu’elles doivent aller de plus en plus loin pour accéder aux ressources qui leur permettaient de vivre. Du coup, le mouvement regroupe principalement des femmes qui travaillent ensemble afin de planter des arbres qui retiendrait le sol, conserverait l’eau des pluies et produirait les fameuses ressources importantes à la survie avec une petite rémunération pour le travail accompli.
Ce mouvement permet d’unir la communauté autour d’une activité qui bénéficie à l’environnement. Il a aussi permis de familiariser les villageois et paysans au compostage, la conservation des sols et l’usage de la récolte traditionnelle. Grâce à ce mouvement, 50 millions d’arbres ont été plantés et 6000 pépinières d’arbres ont été créées.
Elle est nominée pour le prix Nobel de la Paix en 2004. Le comité déclare à propos d’elle : « elle a adopté une approche holistique du développement durable qui associe démocratie, droits de l’homme et les droits des femmes en particulier. Elle pense globalement et localement ». Ainsi, elle se verra décernée du prix Nobel « pour sa contribution au développement durable, à la démocratie et à la paix ».
Elle nous a quittés le 25 septembre 2011 mais son œuvre restera inspirante et impressionnante. Son engagement est un véritable exemple. La planète allant de plus en plus mal, veiller sur celle-ci constituerait un réel hommage envers elle.
Leïla Koumai.
Crédit image : http://www.google.be/amp/amp.elle.fr/People/La-vie-des-people/Une-journee-avec/Une-journee-avec-Wangari-Maathai-420649
https://afr100.org/fr/content/le-mouvement-de-la-ceinture-verte
https://fr.wikipedia.org/wiki/Wangari_Muta_Maathai
https://fr.unesco.org/womeninafrica/wangari-maathai/biography
https://femmessavantes.pressbooks.com/chapter/wangari-maathai-biologiste-1940-2011/