La Semaine de l’Ubuntu s’achève avec nos confrères bruxellois, le fameux Kilimandjaro. À travers les mots de Lucrece Messan, Présidente actuelle et Sam Kiansumba, Président durant l’année 2017-2018 et actuel Président du Conseil des anciens Kilimandjaro, nous vous emmenons découvrir une nouvelle branche de notre très grand arbre généalogique !
Le cercle a été créé durant l’année académique 90-91 et compte, à l’heure actuelle, 110 membres dont la majorité est féminine et dont les origines sont variées.
Nous sommes 6 dans l’exécutif : un chef en communication, un chef en réflexion, un chef en relations publiques, un chef en relations humaines, un trésorier en chef et un chef event.
Nos activités principales sont des conférences, des tables rondes et des auberges africaines.
Je souhaite au Kilimandjaro de devenir une base solide pour les membres c’est-à-dire qui les aide et qui les soutient dans n’importe quel projet dans lequel ils aimeraient se lancer ainsi qu’une grande famille.
– Lucrece Messan, Présidente actuelle.
En 1991, des étudiants africains ont constaté qu’il y avait de plus en plus d’étudiants qui venaient d’Afrique et d’autres qui vivaient déjà en Belgique. Pour regrouper et rassembler ces deux catégories, ils ont décidé de créer une association étudiante, ils l’ont appelé Kilimandjaro parce que c’est le plus haut sommet d’Afrique, comme pour dire que c’est une association pour tous les africains. Leur but était l’entraide et la promotion de la culture africaine.
Quand Je suis arrivé à Saint Louis, le Kili était mal en point, je sentais qu’il y avait un manque à Saint Louis en terme de promotion des cultures africaines et de conscientisation. L’année suivante, des étudiants ont tenté de relancer la machine mais sans succès et l’année d’après, je me suis lancé le défi de relancer le cercle. Romain Biesemans, Kevin Kangulumba, Moussa Diallo et d’autres ont accepté de me rejoindre dans l’aventure. Ce nouveau Kili avait vraiment pour ambition de participer à la conscientisation des étudiants de l’université sur des questions concernant l’Afrique et les afrodescendants.
Le retour du Kili fut un succès grâce aux membres qui ont ensuite rejoint le cercle pour l’enrichir de leurs idées et créativité. C’est très plaisant de constater que l’aventure se poursuit après nous et toujours avec le même engouement !
L’année passée, nous étions 50. Cette année, il me semble qu’il y a une centaine de membres. À mon époque, niveau parité, c’était moitié moitié, mais je dois avouer que les femmes sont très actives (rires).
Quand je suis arrivé, j’ai voulu mettre l’accent sur la conscientisation pour un peu sortir de l’image un peu folklorique qui collait au cercle. J’ai donc mis l’accent sur les conférences et tables rondes, le concept de l’Auberge africaine a aussi vu le jour à mon arrivée, mais je tiens à souligner que ces projets étaient tous portés par des membres.
Je souhaite que le cercle continue de progresser comme il le fait, surtout qu’il puisse apporter une réelle plus value aux étudiants qui entament un cursus à Saint-Louis. Ce genre d’association étudiante se doit de jouer un rôle actif dans l’université, au vu des enjeux que sont ceux de notre communauté.
Quelles qualités il faut pour être un.e bon.ne président.e ? C’est une bonne question, Hmm, je pense que l’on apprend énormément en étant à la tête de ce genre d’organisation, c’est une formation. Il n’y a pas vraiment de profil type à mon avis, il faut surtout de la détermination, de l’envie et une vision.
Il est vrai que le mandat de Président au Kili est assez court mais intense et très riche. Je suis assez content et fier de ce que nous avons pu accomplir lorsque j’étais Président, ce qui me manque je dois le reconnaître c’est plutôt l’ambiance générale du cercle, des moments qu’on n’oublie pas ! J’aimerais simplement encourager les futures générations à ne plus jamais laisser mourir ce cercle et à le rendre encore plus grand. Pour ma part, je serai toujours présent lorsqu’on aura besoin de moi.
Les souvenirs que je garde du Kili sont vraiment très bons, ce sont les souvenirs d’une communauté étudiante consciente de sa place et de son rôle dans l’université et plus largement dans la société. Le Kili est, pour moi, premièrement, une aventure humaine qui accompagne l’étudiant membre tout au long de son parcours à Saint-Louis, il y tisse des liens qui dureront toute une vie. Cette aventure humaine permet aux membres de développer leurs compétences, c’est une formation importante de faire partie d’une organisation, cela est un plus pour le monde professionnel. Pour ma part, c’est ce que le Kili m’a apporté, il m’a permis de mettre en place des projets, de travailler en équipe et de rencontrer des gens. L’expérience que j’y ai acquis me sert jusqu’aujourd’hui dans tout ce que j’entreprend dans ma vie d’étudiant et en dehors. En tant qu’étudiants, nous avons le devoir de nous investir dans quelque chose. Nous, jeunes, avons la possibilité de choisir le monde dans lequel nous voulons vivre en le façonnant nous mêmes, et je pense que les organisations étudiantes comme le Kili doivent susciter cela auprès des étudiants et de la société en général.
– Sam Kiansumba, Président durant l’année 2017-2018 et actuel Président du Conseil des Anciens du Kilimandjaro.
Anadja