Eddy Mubiala, président du Binabi en 2011-2012, se confie sur sa présidence, nous parle du CECK (Cercle des étudiants congolais de Kinshasa) d’hier, du Binabi d’aujourd’hui mais nous conseille aussi sur ce qu’il devrait être demain.
Pourrais-tu brièvement te présenter? Quelles études as-tu entreprises et quels ont été tes différents rôles au sein du Binabi ?
Jambo, mbote, bonjour à tous. Je m’appelle Eddy Mubiala, je suis d’origine congolaise et natif de Likasi, dans la région du Katanga en République démocratique du Congo. Je suis un grand fan du Real Madrid.
J’ai obtenu un Master en Sciences économiques à la Solvay Business School of Economics and Management il y a un peu plus de 3 ans.
J’ai rejoint le cercle en 2008 en tant que membre actif. Ensuite, j’ai été élu président durant l’exercice 2011-2012 avant d’intégrer le département culturel l’année suivante et terminer membre alumni après mon départ de l’université.
Pourquoi était-ce important pour toi de passer du CECK au Binabi ?
(Rires) Je me rappelle que ce n’était pas facile de prendre cette décision à l’époque puisqu’elle marquait vraiment un renouveau par rapport à la ligne directrice que le cercle avait toujours suivie depuis sa création en 1979.
Je pense que ce changement de dénomination est l’une des meilleures choses qui soient arrivées au cercle grâce au souffle nouveau qu’il lui a conféré : il a permis d’élargir nos horizons, d’accueillir de nouveaux membres qui s’insèrent d’autant mieux au cercle et oeuvrent pour sa réussite.
Que t’a apporté le Binabi sur le plan personnel et professionnel ?
Le Binabi est l’expérience extra-académique la plus importante que j’ai vécue. Sur le plan personnel, le Binabi m’a appris à être à l’écoute, faire preuve de patience et ne jamais rien lâcher. C’était très “challenging” à certains moments. On en apprend énormément sur sa personne.
Au niveau professionnel, je ne cacherai pas que cette expérience prépare le terrain du monde du travail. On y apprend le travail en équipe, on participe à des projets, à des organisations et même à des meetings, on reçoit également des feedbacks etc. Je pense que cela nous projette indirectement.
“…Le cercle est là pour les étudiants, fonctionne avec les étudiants et est tenu par les étudiants…”
Quel héritage penses-tu avoir laissé ?
Avec le groupe de travail qu’on avait au moment de la relance du cercle, on avait mis la réussite des étudiants au centre de nos objectifs par le biais d’entraide, parrainage, échange de tuyaux, possibilité d’être en contact avec des anciens du cercle déjà dans le monde professionnel etc.
L’idée était d’arriver à une « win-win situation » qui permettrait aussi au cercle de continuer son évolution au fil du temps. Car, le cercle est là pour les étudiants, fonctionne avec les étudiants et est tenu par les étudiants.
Quelles sont les qualités que devrait posséder une personne qui prétend au poste de Président ? Quels conseils lui donnerais-tu ?
Je pense qu’un président doit déjà être volontaire, avoir une vision claire de ce que l’on veut réaliser, être bien entouré (c’est déterminant), avoir le sens de l’écoute, pouvoir prendre des décisions importantes pour le bien du cercle (c’était mon talon d’Achille et ceux avec qui j’ai travaillé peuvent en témoigner). Aussi et surtout, il faut s’armer de patience. C’est super important car on n’est pas payé pour ce que l’on fait et c’est très facile de lâcher les manettes.
L’investissement au cercle n’est donc pas une perte de temps. On en apprend beaucoup sur soi-même et ça reste une expérience très enrichissante. It’s worth it!
Anadja