© Sonia and Mauro
Aujourd’hui, nous allons parler de Angélique Kidjo. Également surnommée « la première diva africaine » par le New York Times, elle a été nominée pour le Grammy Awards du meilleur album de musique du monde.
Angélique Kidjo, de son nom complet Angélique Kpasseloko Hinto Hounsinou Kandjo Manta Zogbin Kidjo, est une artiste d’origine béninoise née le 14 juillet 1960 au Bénin. Durant toute son enfance, elle est bordée par le milieu artistique tout simplement car son père était photographe et sa mère chorégraphe et femme d’affaire. Très jeune, elle chante et danse dans les productions de sa maman et participe à ses tournées qui emmènent la troupe dans différents pays africains. Plus tard, elle rejoint le groupe de ses frères, Kidjo Brothers Band. Toutes ses expériences lui permettent de se construire très tôt une grande identité musicale.
En 1980, à 20 ans, elle sort son premier album Pretty, fruit du travail de Ekambi Brillant et Oscar Kidjo, son frère. Cet album connait un grand succès dans l’Ouest de l’Afrique et lance officiellement sa grande carrière. Après cet album, elle va en France afin de saisir d’autres opportunités. C’est ainsi que, durant cette décennie, elle se produit un peu partout avec des groupes différents, enregistre quelques disques et se fait un nom en dehors de l’Afrique.
En 1989, elle sort son deuxième album « Parakou ». Deux ans plus tard, son album « Logozo » est dévoilé et la propulse au-devant des scènes du monde entier. Les années passent et son succès mondial ne faiblit pas d’un poil. Elle sort de nombreux albums dont : Logozo, Aye, Fifa, Oremi, Keep On Moving, Black Ivory Soul, Oyaya, Djin Djin, Oyö, 20Eve, Remain in Light et pour finir l’album Celia sorti cette année. Ces albums sont le résultat d’un bon nombre d’influences. Le jazz, le funk, les musiques traditionnelles africaines, la soul, la blues, le zouk, le reggae et bien d’autres styles encore qui démontrent la richesse de sa musique qui nous fait voyager au gré de ses mélodies tantôt calmes tantôt enflammées.
Sa nomination aux Grammy Awards 2020 n’est donc que la suite logique des choses. Mais attention, Angélique Kidjo est loin d’en être à sa première nomination, loin de là. Elle fût nominée la première fois en 1995 pour le prix de la Best Music Video, en 1999, 2003 et 2005 pour le meilleur album de musique du monde et enfin en 2007, année où elle remporta le prix pour cette dernière catégorie. L’année qui suivit, elle remportera le Grammy du meilleur album contemporain de musiques du monde et plus récemment, elle fût lauréate de la catégorie de meilleur album World Music en 2015 et 2016. Cette année, elle est nominée pour ce même prix pour son album Celia aux côtés de Burna Boy nominé pour l’album African Giant dans lequel lui et la diva ont collaboré sur le titre Different. Dans ce titre, elle chante en fon qui est une langue parlée au Bénin, au Togo et au Nigéria.
Écrire un article dédié à Angélique Kidjo sans citer son côté engagé ne serait pas un article digne de ce nom. Elle a fondé l’association Batonga en 2006. Cette dernière se focalise sur l’éducation des jeunes filles africaines afin d’en faire des femmes réellement indépendantes.
« Pour moi, l’éducation est cruciale parce qu’elle est le moteur de tout, la politique par exemple ou un développement sain, »
Angélique Kidjo
Au-delà de la création de sa propre fondation, elle est aussi ambassadrice itinérante pour l’Unicef pour les mêmes causes qui lui tiennent le plus à cœur au sein de sa fondation.
Écoutez et découvrez sa musique riche en cultures et en influences recueillies à divers moments de sa vie. Angélique Kidjo est littéralement une légende vivante de renommée mondiale qui nous fait don de son talent.
Leïla Koumai
Crédit image : http://www.jazzsouslespommiers.com/artistes_2019/angelique-kidjo/
Sources :